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Se poser les bonnes questions
Le marché du travail devient de plus en plus favorable aux candidats. Et pour cause, de nombreuses entreprises ont des difficultés à recruter sur tout un tas de métiers : hôtellerie et restauration, santé, informatique, mais pas que.
Du coup, lorsqu’un salarié cherche à quitter son entreprise, l’employeur est de plus en plus enclin à lui adresser une contre-proposition basée sur le salaire ou les conditions de travail. L’objectif : éviter son départ de l’entreprise.
Ça, c’est pour l’employeur. Maintenant, concentrons-nous sur vous.
Qu’est-ce qui vous a amené à chercher un emploi dans une autre entreprise ? Quels sont les éléments qui, selon vous, sont différenciants dans une carrière ? L’herbe est-elle réellement plus verte ailleurs ?
Si vous êtes sur le point de quitter votre entreprise pour une autre et que votre employeur tente le tout pour le tout pour vous retenir, quelles sont les questions à vous poser ?
C’est ce que nous allons découvrir ici.
Pourquoi je cherchais à partir ?
Traduire un progrès dans votre vie professionnelle, augmenter votre salaire ou package de rémunération, vous concentrer sur votre vie de famille, envisager une mobilité géographique… Nombreuses sont les raisons qui ont pu vous pousser à quitter votre entreprise.
Réfléchissez bien aux causes profondes qui vous ont amené à faire ce choix, de manière à pouvoir ensuite étudier la contre-proposition de votre employeur de manière éclairée et rationnelle.
La contre-proposition de votre employeur peut porter sur de nombreux éléments de votre vie en entreprise. Il est alors nécessaire de vous assurer que ceux-ci correspondent vraiment à vos attentes et sont plus intéressants que ce que vous propose votre potentiel nouvel employeur. N’hésitez pas à consulter notre article Méthode Ikigaï : comment trouver le job fait pour vous ? pour y voir plus clair.
Les conditions de travail me conviennent-elles ?
Se poser les bonnes questions, c’est aussi réfléchir en termes de conditions de travail. Plusieurs éléments composent votre environnement de travail et font que vous vous sentez bien ou pas dans votre job. Il peut s’agir :
- Des opportunités d’évolution proposées par l’entreprise, qui vous permettent de vous y projeter ;
- De l’ambiance de travail et des relations avec vos collègues ;
- Des perspectives de futurs revenus plus ou moins élevés ;
- De la politique de télétravail de l’entreprise et de ce qu’elle offre plus largement en termes de flexibilité
- Des valeurs de l’entreprise et de ses engagements RSE ;
- Etc.
La contre-proposition de votre employeur intègre très certainement plusieurs de ces éléments. Je vous propose donc de faire 2 colonnes :
- La première reprenant tous ces critères et la manière dont ils se concrétisent dans la contre-proposition reçue ;
- La seconde indiquant les éléments proposés par votre nouvel employeur.
À ce jeu là, on se trompe rarement ! D’où l’intérêt de bien définir en amont les critères qui vous intéressent le plus.
Le salaire est-il vraiment différenciant ?
Autre question à se poser : le salaire est-il l’élément qui vous motive le plus dans vos choix de carrière ?
Très souvent, dans une contre-proposition, le salaire arrive en premier. Il est assez rare qu’un employeur travaille sur d’autres éléments à vous proposer, à moins que vous ne l’ayez averti en amont des raisons qui vous pousseraient à partir.
Certains patrons auront donc tendance à mettre le paquet sur le salaire. D'autres seront plus timides. Certains enfin ne feront qu’ajuster leur contre-proposition de salaire à la rémunération que vous auriez légitimement dû percevoir depuis des années, se basant sur l’index des salaires Glassdoor.
Quoiqu’il en soit, si votre employeur actuel vous a fait cette contre-proposition, c’est qu’il pouvait certainement vous proposer une augmentation avant que vous ne signaliez votre départ. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Aviez vous émis des signaux d’insatisfaction sur ce sujet ? Si votre poste n’était pas suffisamment valorisé par le passé, le deviendra-t-il vraiment suite à cette augmentation de salaire ?
Ce sont des garanties que vous devez demander à votre employeur pour être certain de votre choix… Et vous éviter à tous les deux une seconde rupture dans les prochaines semaines.
Le lien de confiance existe-t-il encore ?
Maintenant que vous êtes allé voir ailleurs, c’est un peu comme en couple : votre employeur actuel peut douter de votre fidélité à venir. Si vous tenez à finalement rester au sein de votre entreprise, il vous faudra apporter la garantie de vous y investir pleinement.
Accepter la contre-proposition de votre employeur, cela doit se faire sans hésitation. Il faut être convaincu à 100% et démarrer une nouvelle aventure qui ne tient pas compte du passé, au risque sinon que votre tentation d’aller voir ailleurs revienne.
Dans les faits, un peu moins de la moitié des salariés reviennent sur le marché du travail dans l’année qui suit la contre-proposition de leur employeur. Ils ne sont donc pas majoritaires, mais suffisamment nombreux pour que le sujet mérite d’y réfléchir sérieusement. Vous ne voudriez évidemment pas perdre votre temps, on n’a qu’une vie… professionnelle !
Quoiqu’il arrive, gardez bien en tête qu’il faut absolument rester en bons termes avec votre employeur actuel. Le monde du travail est suffisamment petit pour que vous puissiez vous recroiser à l’avenir dans d’autres situations, et je sais de quoi je parle.
“Savoir, c’est pouvoir”
“On sait ce qu’on perd, on se sait pas ce qu’on va trouver !”. Voilà qui pourrait résumer votre dilemme entre accepter la contre-proposition de votre employeur ou voguer vers de nouvelles aventures.
Pour faire le bon choix, rien de tel que de se poser les bonnes questions. Plus vous aurez d’informations sur :
- Ce que vous recherchez vraiment dans votre vie professionnelle ;
- Ce que votre employeur vous propose ;
- Ce que votre nouvelle entreprise vous promet ;
… Plus vous serez à l’aise dans votre carrière. Maintenant que vous avez toutes les cartes en main, qu’allez-vous faire de cette contre-proposition ?